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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/57

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dictées la reconnaissance et la probité. Je viens au fait pour ne vous pas tenir en suspens : aussitôt votre lettre reçue, je me suis mise en route pour Mayence, et je suis arrivée un peu avant l’heure du dîner à Lœwenstein ; on a été surpris de me voir ; mais j’ai supposé une affaire qui avait avancé un voyage que je devais faire. La Comtesse, que j’ai trouvée faisant sa toilette, a paru fort aise, et m’a semblé redoubler pour moi d’intérêt et d’amitié ; sa mère m’a reçue comme à l’ordinaire, c’est-à-dire, très-bien ; le mari m’a fait ses grands complimens accoutumés, et ses révérences jusqu’à terre, et la belle phisionomie du Commandeur s’est épanouie en me voyant. J’attendais qu’on me parlât de vous ; c’est la mère qui a commencé, en me demandant de vos nouvelles. Votre