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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/85

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susceptible de passions violentes ; mais je connais votre honnêteté : songez à votre situation et à celle de la Comtesse, si douce, si paisible, si éloignée des orages des passions. Je sais que des femmes plus aimables que moi vous auraient fait un récit plaisant des inquiétudes d’un vieux comte de Tun-der-then-trunck, qu’elles vous féliciteraient du petit amusement que le sort vous a destiné, en vous conduisant auprès d’une jeune et belle dame de château ; qu’elles vous inviteraient à mériter qu’elle vous dise comme cette dame Allemande, qui trouvait qu’un prince la pressait trop vivement : pour dieu, votre altesse a la bonté d’être trop insolente. Je suis persuadée, mon cousin, qu’au fond de votre cœur vous applaudirez à ma pédanterie. Adieu.

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