Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il a repris en disant : ma malheureuse fille, en mourant m’a laissé chargé de cet enfant que vous voyez, qui en ce moment est à la fois, et toute ma ressource et l’objet de toutes mes sollicitudes pour l’avenir. J’ai reçu quelques secours d’un honnête bourgeois, seul confident de ma détresse ; ils suffiront pour soutenir ma faible existence qui ne peut durer long-temps ; mais après moi, qui prendra soin de ma malheureuse petite-fille ? Apprenant que vous étiez ici, Monsieur, j’ai pensé que la providence lui adressait un protecteur. — Vous ne vous êtes pas trompé, et je répondrai à votre confiance qui m’honore autant qu’elle me touche. — J’achève, Monsieur, j’ai pensé que lorsque le ciel aura disposé de moi, vous pourriez vous intéresser pour faire entrer mon enfant auprès de quelque personne