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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/15

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Mozarabe et une bible de Mayence, qui lui avaient coûté deux cents Louis ; enfin une multitude d’ascétiques, de théologiens, de controversites, de sermonnaires. Cette partie de ma bibliothèque, à quelques volumes près de sermons éloquens, n’avait pas plus de prix à mes yeux, que les dossiers de livres faits pour remplir des espaces vides. On a fait autrefois de la religion une science arbitraire, qui est devenue l’objet des méditations d’un nombre infini d’hommes d’un génie ardent et subtil ; mais les controverses sont passées de mode, et les gens sages s’en tiennent au seul livre qui ne vient pas des hommes, à l’Évangile. C’est par faste, ou par l’effet d’une vague curiosité, bien éloignée du véritable désir de connaître, qu’on rassemble un grand nombre de livres de tout genre,