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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/165

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marques d’une amitié si naturelle ne sont-elles pas dangereuses ! elles attisent sans cesse dans le cœur de votre parent, un feu dont il n’est pas toujours le maître d’empêcher l’explosion : le Comte de Loewenstein est porté naturellement à la jalousie, et s’il n’a pas vu sans inquiétude les empressemens de nos bons Germains, jugez de celle que doit lui faire éprouver un jeune homme, qui joignant un esprit agréable à toutes les grâces extérieures, a su acquérir si jeune encore une réputation de talent militaire, et de valeur éprouvée, si propre à faire un grand effet sur nous autres femmes qu’on dit être sensibles à l’éclat et à la célébrité. La jalousie du Comte est contenue par ses égards intéressés pour le Commandeur, il n’ose témoigner son aversion pour un homme qui lui est cher ; mais la Comtesse s’aperçoit