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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/213

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connu, et il est habitué à m’entendre parler le langage de la raison. Ce retard, au reste, n’est pas considérable, et votre amitié pour lui et la comtesse de Loewenstein vous suggérera des moyens de le distraire, de rendre moins fréquentes ses visites au château. Pourquoi ne le feriez-vous pas engager par l’amie de la Comtesse à aller passer quelques jours à Mayence ? il aurait le plaisir de s’entretenir avec elle, si ce n’est de sa passion, au moins de la personne qui en est l’objet ; c’est quelque chose en amour. Mais à propos d’amour il faut que je vous parle d’une aventure qui a quelque rapport avec ce sentiment.

Mon hôtesse qui est fort officieuse, lorsqu’il ne lui en coûte rien, m’a dit hier qu’il y avait dans la maison voisine une Française qui avait grand