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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/228

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vous de l’engager à traiter cette grande affaire et cela ne sera pas difficile ; il aime le Marquis, désire de le voir heureux, et l’établissement dont il s’agit ne lui laisse rien à désirer. J’admire que de manière ou d’autre le destin vous force d’influer sur la vie du Marquis, et dans la circonstance présente ce serait pour y répandre le calme ; en considérant les choses sous un aspect ordinaire, je ne vois rien qui s’oppose au succès des vues du comte d’Ermenstein ; mais il est un aspect qui ne me laisse aucun espoir, et qui me fait craindre que la proposition même n’entraîne des inconvéniens… vous m’entendez, ma chère Victorine… un refus en effet de la part du Marquis paraîtra bien extraordinaire, comment imaginer qu’un homme affaibli par le besoin, et qui n’a que les plus vagues espérances