Aller au contenu

Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 3.djvu/42

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

si l’on en ôte les théologiens, les controversistes, les sermonnaires, les livres de jurisprudence civile et criminelle, ceux qui concernent les droits féodaux et l’administration ; tous les livres dont la hardiesse faisait le prix ; la plus grande partie des histoires de France, tous les romans français à dix ou douze près, et la plupart des voyages ; enfin un nombre immense d’écrits qui ont dû leur succès au goût du moment, à l’intérêt des circonstances ; tous ces livres ne seront pas plus recherchés un jour, que les factums relatifs à des affaires qui dans leur temps fixaient l’attention générale. Le temps fait perdre de leur prix non-seulement aux pensées des hommes, mais à leurs actions, à mesure que des actions semblables se multiplient ; des exemples de valeur héroïque, des mots sublimes