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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/135

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dis, mon oncle, que vous avez envie de vous amuser. — Non, rien n’est plus sérieux ; un gentilhomme du Prince, est venu hier me faire part de son désir de s’allier avec moi, mais j’ai répondu, que ma nièce était encore dans la douleur d’une perte bien récente, et que je ne pouvais prendre aucun engagement sans l’avoir consultée ; j’ai ajouté, qu’elle avait fait notre volonté en se mariant, et qu’il était juste que dorénavant elle disposât d’elle ; enfin, j’ai fini par dire que je ferais part à ma nièce dans quelque temps, des propositions qui m’étaient faites, et dont toute ma famille serait infiniment flattée. » Il s’est arrêté pour nous regarder, et ensuite attachant ses yeux sur moi : « n’ai-je pas bien répondu ma nièce ? — Tout ce que vous faites, mon cher oncle, est très-bien. — Voilà comme sont les