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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/178

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je ne balancerai pas à le faire : son bonheur est, dès ce moment, la seule loi qui me dirige, et l’unique principe que je consulterai le reste de ma vie. Je sens, comme vous me le faites entendre, qu’il y aurait quelque risque à faire un tel aveu à tout autre homme parce qu’en général ils préfèrent la sagesse à la vertu ; mais la prudence qui dérive toujours de la défiance, répugne à mon cœur, lorsqu’il s’agit du Marquis. Je veux qu’il pénètre dans ses plus petits replis, et que dans tous les instans de ma vie, il lise toujours la plus secrète de mes pensées. Dites-lui donc, madame la Duchesse, que je l’ai aimé, puisqu’il y met tant de prix ; mais dites-lui sur-tout que je l’aimerai jusqu’à mon dernier soupir.

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