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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/189

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le brevet de colonel. La noblesse Française ne s’embarrasse pas des grades, quand il s’agit de servir son roi, et l’on verse des larmes d’admiration, en voyant des hommes blanchis dans le commandement, s’honorer d’être soldat ou cavalier. Ne perdez pas de temps à vous rendre auprès de son Altesse, qui me charge de vous faire part du choix qu’elle a fait de vous, et de vous prévenir qu’il se passera quelque chose d’intéressant avant peu : je jouis de la satisfaction que vous éprouverez en apprenant cette nouvelle, et de l’espérance qu’il nous semble enfin permis de concevoir ; je vous renouvelle avec bien du plaisir mon fidelle, ancien et éternel attachement.

Le vicomte de ***

P. S. Je vous envoie à tout hasard vingt-cinq louis, mon cher Marquis,