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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/207

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de diverses nations, celle des cours et des camps lui ont donné une manière d’être à lui, qui n’est d’aucun pays, et il semble avoir pris ce que chacun a de bien.

Je suis forcé de finir ici ma lettre, le Prince m’envoie dire de venir chez lui à l’instant. Je suis au désespoir d’être interrompu, j’avais encore tant de choses à vous dire, ma charmante amie. Adieu, mille fois tout ce que j’ai aimé, tout ce que j’aime et j’aimerai.

P. S. Dites à mademoiselle Émilie, que le Baron se porte bien, ne soyez pas inquiète si vous entendez parler d’un petit combat ; l’armée de Condé a été attaquée près de Hochfeld, mais elle a perdu très-peu de monde.

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