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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/215

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nom, il a répondu, le marquis de St. Alban. Le peuple a témoigné aussitôt son indignation par des huées ; mais dès que le Président a eu dit de se taire, le peuple plein de respect pour la loi et pour ses organes, a gardé le plus profond silence. L’ex-noble a eu l’insolence de jeter les yeux sur l’assemblée d’un air méprisant, et a cru faire quelque chose de beau en répétant : je m’appelle le marquis de St. Alban. On lui a demandé, s’il n’avait pas été pris les armes à la main contre les troupes de la République, et il a répondu, suivant leur langage ordinaire, qu’il se glorifiait d’avoir combattu pour son roi et sa patrie, et de mourir pour la défense d’une aussi belle cause, qui était celle de l’humanité. Alors le Président a dit qu’il n’y avait rien de plus à entendre.