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Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/95

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me paraissent convaincans, et me font espérer que le Marquis ne sera pas long-temps dans une aussi triste situation. Il montre une extrême sensibilité pour les plus légers témoignages d’interêt que je lui donne. L’abattement de son ame se montre dans les plus petites choses, si je le regarde, avec intérêt, les larmes lui viennent aux yeux, et hier, s’étant empressé de ramasser mon gant, il m’a pris la main en me le rendant, et la sienne tremblait. Venez nous voir, ma chère Émilie, venez contribuer à la guérison d’un malade qui vous est fort attaché ; vous avez conjuré contre lui par amitié pour moi, hélas ! le malheureux n’est pas à craindre à présent. Adieu, ma tendre amie, mon unique amie.

P. S. Je vous renvoie la lettre du cher Baron ; je le conçois bien en