Aller au contenu

Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

miers vers, dont beaucoup ont été conservés[1], et rien en lui ne semble avoir annoncé, jusqu’en 1830, le poète français qu’il allait être, en fin de compte, sous l’influence de la Révolution belge.

Les renseignements que j’ai pu recueillir sur l’enfance et l’adolescence de Weustenraad offrent peu d’intérêt. Il me suffira de rapporter qu’il fit ses humanités à l’Athénée de Maestricht, école excellente, à ce que l’on dit, mais où la langue véhiculaire était le néerlandais. C’est ce qu’il ne faut pas oublier quand on est tenté de faire à l’auteur des Poésies lyriques le reproche trop aisé de gaucherie ou d’incorrection. Le jeune Théodore fut ce qu’on appelle un « brillant sujet ». Si j’en crois une naïve biographie en langue néerlandaise[2], d’allure toute populaire, publiée à Maestricht après sa mort, « il donna, quand il était en Poésie, des signes du talent poétique qui devait immortaliser son nom ; en Rhétorique il se révéla habile écrivain et s’annonça comme un futur défenseur des droits de la société ». Suivant un autre biographe[3], il faisait preuve dès cette époque d’une « conception merveilleuse », d’une « imagination riche

  1. Les manuscrits de Weustenraad, tant français que néerlandais, se trouvent à la bibliothèque communale de Maestricht.
  2. Korte Levenschets van den Heer Theodorus Weustenraad. Sans nom d’auteur, Maestricht, 1851.
  3. J. Stas, Notice biographique du poète maestrichtois Théod. Weustenraad, Ruremonde, 1871.