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Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/27

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luttes de la presse belge, renversa le gouvernement des Pays-Bas »[1].

L’Éclaireur du Limbourg cessa de paraître, au mois d’octobre 1830, lorsque la ville de Maestricht eut été déclarée en état de siège. Le vaillant petit journal avait eu trois ans d’existence.

Weustenraad semble avoir fait peu de vers pendant cette dernière période. Il s’agissait bien de poésie, en ces années fiévreuses ! La polémique absorbait toute l’activité du jeune patriote. Tous les vers néerlandais que nous connaissons de lui semblent avoir été écrits avant 1828, tous les vers français, après 1830. Peut-être le poète André Van Hasselt, compatriote de Weustenraad, faisait-il allusion à ce sommeil de sa muse quand, dans une ode datée de 1828, il vantait son talent poétique, rappelait ses œuvres antérieures et l’exhortait à chanter la Grèce, que les puissances européennes semblaient abandonner à son malheureux sort :


Quand d’un peuple qui meurt il faut venger les droits,
Que ta lyre du moins ne reste pas muette ;
À défaut de vengeurs, que ta voix, ô poète,
Le venge de l’oubli des rois !


Les relations des deux poètes maestrichtois ne se

  1. Pour plus de détails, voir Jaminé, qui, au surplus, n’est pas toujours d’accord avec Stas.