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Page:Sabatier - Leçons élémentaires de chimie agricole.djvu/161

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DE CHIMIE AGRICOLE.

À côté de ces quantités relativement petites, nous voyons les betteraves fourragères donner, pour l’ensemble (racines et feuilles), des récoltes de 60,000 kilogrammes et plus. Le maïs fourrage fournit fréquemment ce même poids d’herbe verte, et, dans certains cas, atteint le double, c’est-à-dire le poids énorme de 120,000 kilogrammes.

Les variations présentées par une même culture sont parfois excessives : ainsi, la production de la vigne varie de quelques hectolitres à 200 et même 300 hectolitres par hectare. Il faudra nécessairement tenir compte de ces écarts quand on voudra, dans un cas particulier, apprécier ses exigences nutritives.

Inégalité de répartition des principes nutritifs dans les diverses récoltes. — Nous trouvons aussi des différences notables dans la répartition des divers principes nutritifs, certaines récoltes étant plus spécialement riches en azote, d’autres en acide phosphorique, en potasse ou en chaux. Lorsque, dans le tableau précédent, on compare les poids des éléments fertilisants contenus dans les récoltes totales, on s’aperçoit que le plus souvent c’est l’acide phosphorique qui y figure sous la masse la plus petite. Si pour chaque culture on prend pour unité cette dose d’acide phosphorique, on trouvera donc que les autres principes, azote, potasse, chaux, s’y trouvent dans une proportion généralement supérieure à l’unité. Ce sont ces proportions qui sont indiquées dans le tableau suivant :