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Page:Sabin Berthelot Journal d un voyageur 1879.djvu/164

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épilogue.

grande colonie africaine. Il y a quelques jours seulement que j’ai reçu de lui la lettre suivante :


« Mustapha, 18 Février 1878.


« ...... Ne m’accusez pas d’oubli ; je ne suis arrivé ici que depuis une semaine et nous n’avons pas de courrier tous les jours, quoique, sans en médire, nous soyons plus favorisés que vous sous ce rapport. — Vous vous intéressez si bien à tout ce qui me touche, que vous n’apprendrez pas sans plaisir que j’ai trouvé ma case et les gens qui l’habitent en parfait état et contents de me revoir. — J’accusais bien à tort ma chère Señora de ne pas m’avoir écrit ; la faute en est à l’administration de la poste qui a égaré deux de ses lettres et trois des miennes. O España ! España !

« Les douceurs du chez soi ne me font pas oublier les Canaries, et si tout se réalise au gré de mes désirs, j’irai vous surprendre encore dans un an, et ma femme probablement sera de la fête. On ne se revoit pas assez dans la vie. — Nous avons bu aujourd’hui un verre