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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/124

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L’AMOUR CRUEL

C’étaient les ruines d’une ancienne église du culte catholique, noircie par le temps que la populace avait détruite dans une émeute, au temps du roi Henri.

Le pur ciel hivernal où scintillaient d’innombrables étoiles, répandait un peu de clarté, et le jaloux put aisément distinguer les objets qui se trouvaient dans une circonférence d’une cinquantaine de mètres. Dissimulé derrière un pilier, il épia.

Sparte traversa d’abord un vestibule et s’arrêta devant une petite porte, puis se retourna pour jeter un coup d’œil autour de lui. Ne percevant rien qui éveillât ses soupçons, il frappa trois coups légers, avec le manche de son poignard.

— Qui frappe ? fit une voix de basse, à l’intérieur.

— Ami.

— En quel nom ?

— Au nom de la très sainte Trinité.

La porte s’ouvrit. Sparte disparut derrière elle.

— Au nom de la très sainte Trinité, se répéta Trafford à lui-même. Ce n’est pas là un rendez-