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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/140

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L’AMOUR CRUEL

— Antoine Sparte, fit une voix de basse.

Pas de réponse.

— Ouvre, c’est moi.

Tout retomba dans le silence.

— Marguerite Lambrun !

— Qui appelle ? répondit Sparte de l’intérieur.

— Moi, Charles Wood.

— Ah ! c’est vous ! Que voulez-vous ?

— Vous-même, Marguerite.

— Je suis Sparte, page de la reine d’Angleterre.

— Fort bien, c’est ce que tu es. Mais dois-je te dire ce que tu as été ?

Pas de réponse.

— Marguerite Lambrun, tu as été au service de la reine d’Écosse ainsi que ton mari, mort de chagrin après l’exécution de la Stuart. Tu vois, je te connais bien. Ouvre-moi, j’ai à te parler.

— Nous pouvons nous parler à travers la porte, comme vous voyez.

— Laisse-moi entrer. Je connais ton secret. Tu es entre mes mains. Mais je ne te trahirai pas, si tu veux être à moi, toute à moi.

— Je ne puis pas.

— Tu ne veux pas. Je te suis en horreur, je le