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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/248

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L’AMOUR CRUEL

Lorsque les Cosaques surgirent en même temps, au Nord et au Midi, à l’Est et à l’Ouest, en vue de Tschérin, la garnison les salua du feu de toutes ses pièces, mais Hemelnizki, tenant ses hommes à distance, se contenta d’investir la place.

Pendant la nuit, il fit construire une batterie du côté nord, y employant six mille hommes qui la terminèrent jusqu’au matin, et, avant que les assiégés ne se fussent rendus compte de ce qui se passait, les canons mis en place, commencèrent leur feu, auquel celui des assiégés répondit aussitôt, tuant bon nombre de Cosaques, endommageant leurs travaux et démontant deux batteries. Mais, au soir, les remparts de la ville montraient une ouverture béante.

Les Polonais tentèrent une sortie pendant la nuit et furent repoussés. Bientôt les Cosaques, continuant leur feu, réduisirent les canons du staroste au silence. Le lendemain soir, une brèche était pratiquée.

À la faveur de l’obscurité, Hemelnizki commanda l’assaut.

Six mille de ses hommes tenaient la ville investie ; deux mille se tenaient en réserve derrière les batteries ; deux mille montèrent à l’assaut, par