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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/29

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PRÉFACE

tristesse, une sainte nostalgie te pénètre, pense qu’auprès de toi se trouve, en éternel amour,

« Ton
« Anatole. »

Cependant, après un silence de quelques mois, la correspondance reprend, pour aboutir à une nouvelle rencontre et à des adieux définitifs. Anatole demande à voir la famille Sacher-Mazoch dans une loge du théâtre de Gratz. Il put facilement la reconnaître d’après des photographies ; mais lui-même ne se découvrit pas.

Après la représentation, nouvelle entrevue à l’hôtel. Cette fois Wanda était de la partie ; mais quand elle pénétra dans le salon obscur, le grand et bel homme, sosie de Lord Byron, avait fait place à un petit être malingre et chétif, à la voix faible et ténue. Le lendemain, en plein jour, Wanda recevait la visite du malheureux qui la suppliait de lui pardonner et de revenir le soir au théâtre, pour un dernier adieu.

Dans le carrosse, arrêté au coin de la rue, un homme masqué se pencha. Il embrassa Sacher-Mazoch, baisa les mains de sa femme et disparut. Était-ce le beau misogyne ? ou le petit