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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/330

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L’AMOUR CRUEL

lieu où l’action se passait. Deux fauteuils signifiaient une salle d’auberge, une table, un encrier et une plume, un bureau. Les transformations se faisaient par un simple changement d’écriteau.

Le milieu de la scène était actuellement occupé par un balcon, auquel donnait accès, des deux côtés, un escalier.

Sur ce balcon, l’officier distinguait à présent une jeune fille d’une beauté vraiment céleste, avec un doux visage aux teintes délicates et l’expression enfantine d’une héroïne de contes de fée, des lèvres fraîches et pleines, et des yeux qui étincelaient comme des étoiles dans l’obscurité. Et, de tout cœur, il eût voulu joindre sa voix à celle du jeune comédien qui se tenait sous le balcon, lui adressant des paroles enflammées :

Two of the fairest stars in all the heaven
Having some business, do entreat her eyes
To twinkle in their spheres till they return.
What if her eyes were there, they in her head ?
The brightness of her cheek would shame those stars,
As daylight doth a lamp. Her eye in heaven
Would through the airy region stream so bright
That birds would sing and think it were not night.