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Page:Sacher-Masoch - La Czarine noire et autres contes sur la flagellation, 1907.djvu/72

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L’AMOUR CRUEL

Sur un signe de Narda, il enfourcha son cheval et disparut.

— Tu veux qu’un mendiant commande notre armée ? objecta Wladimir ému.

— Est-ce à toi à en décider ? repartit Narda. Un rire étrange fit briller ses yeux.

— Et à qui donc ?

— N’oublie pas, dit-elle en s’appuyant nonchalamment sur son épaule, qu’aujourd’hui je règne sur tous ceux qui t’obéissaient hier. N’oublie pas que le czar lui-même, est un esclave qui ne respire que par la grâce de sa souveraine.