lumineux. Le vieux paysan obstiné souriait dans sa barbe.
— Monsieur, dit-il avec une sage lenteur, vous avez plus de religion que vous ne voulez en convenir.
À ces mots, Marcella ne put retenir ses sanglots, et elle sortit précipitamment. Nous la regardâmes s’éloigner très surpris.
— Qu’a-t-elle donc, ma fille ? murmura le vieux Nikita en hochant la tête.
Le comte se leva. Nous prîmes congé de nos hôtes, et sortîmes. Il faisait nuit noire. J’appelai : — Marcella !
Pas de réponse.
— Marcella, je pars demain ; je voudrais vous dire adieu.
— Attendez ! répondit-elle d’une voix noyée de larmes, qui semblait venir du jardin.
Le comte prit les devants avec son chien. Marcella s’approcha de moi, et me tendit la main sans parler.
— Pourquoi pleurer ? lui dis-je. Il vous aime. Rendez-le heureux. La destinée du meilleur des hommes est entre vos mains.
Elle se détourna, et garda le silence.
X
J’écrivis au comte Komarof aussitôt mon arrivée à Vienne ; ce ne fut qu’au bout de quinze jours que je reçus une réponse. La voici :