« Excusez-moi, gracieuse dame, mais mes jambes ne peuvent me soutenir.
— Qu’est-il arrivé ? Un malheur ? demanda Spiridia.
— Monsieur le curé est-il à la maison ?
— Non, je ne sais pas où il est.
— Alors c’est donc vrai !
— Qu’est-ce qui est vrai ? Lui serait-il arrivé un accident ?
— Non, non, je ne sais rien. »
Ogan ouvrit sa tabatière, mais, au lieu de prendre sa prise, il la laissa s’éparpiller sur sa chemise et sur son gilet.
« Mais parlez donc.
— Est-ce que je ne parle pas ?
— Ogan, j’exige que vous me disiez ce que vous savez au sujet de mon mari.
— Si je le savais, gracieuse dame, murmura le chantre, à vrai dire je ne serais pas ici.
— Que signifient donc toutes ces paroles énigmatiques ?
— Rien, je voulais seulement… »
La jeune femme, exaspérée, saisit résolument le pauvre Ogan par les épaules et se mit à le secouer.
« À l’instant même, dites-moi la vérité, vous entendez, à l’instant. »
Le chantre s’agita nerveusement.
« Vous me faites rendre l’âme, dit-il en gémissant.
— Parlez donc !
— Eh bien, au nom de Dieu,… monsieur… monsieur le curé… se bat en duel…
— Quelle absurdité !