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Page:Sacher-Masoch - Sascha et Saschka (suivi de) La Mère de Dieu, 1886.djvu/190

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CHAPITRE VIII

Wewa possédait à Fargowiza-polna une jolie propriété ; elle avait une maison, une petite ferme, du bétail, des chevaux et de la volaille en abondance. En outre, elle avait plus de deux mille florins à la caisse d’épargne et une centaine de florins dans une cruche de grès placée dans sa chambre. En somme, elle était un bon parti, d’autant plus qu’elle n’avait pas d’enfants. Elle était active, très travailleuse, douée d’une certaine intelligence et fort bien conservée. Ce sont les considérations qui décidèrent Sukalou, après quelques jours de réflexions, à lui rendre visite. Il marmotta des prières, tout le long, en y allant, et en même temps il calculait avec soin les avantages que cet hymen pourrait bien lui apporter.

Wewa le vit de loin, comme il s’était arrêté au milieu de la route pour bourrer son nez de tabac, et, quoiqu’elle fût déjà très bien mise, elle se hâta de