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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/120

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cence que me recommandait si fort ma bonne nourrice était bien près d’être outragée. M. de Mirville, à côté duquel j’étais dans la voiture, me mit bientôt au point de ne pouvoir douter de ses horribles intentions, l’obscurité favorisait ses entreprises, ma simplicité les encourageait, M. Delcour s’en divertissait et l’indécence était à son comble… mes larmes coulèrent alors avec profusion… Peste soit de l’enfant, dit Mirville… cela allait le mieux du monde… et je croyais qu’avant que nous fussions arrivés… mais je n’aime pas à entendre brailler… Eh ! bon, bon, répondit Delcour, jamais guerrier s’effraya-t-il du bruit de sa victoire ?… Quand nous fûmes l’autre jour chercher ta fille, auprès de Chartres, me vis-tu m’alarmer comme toi ? Il y eut pourtant comme ici une scène de larmes… et cependant, avant que d’être à Paris, j’eus l’honneur d’être ton gendre… Oh ! mais vous gens de robe, dit M. de Mirville, les plaintes vous excitent, vous ressemblez aux chiens de chasse, vous ne