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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/131

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de Mirville, cette femme a été beaucoup trop payée des petits soins qu’elle a eus de vous ; vous ne lui devez plus rien. — Et ma reconnaissance, monsieur, ce sentiment si doux à nourrir dans soi, si délicieux à faire éclater. — Bon, bon, chimère que toutes ces reconnaissances là. Je n’ai jamais vu qu’on en retirât quelque chose, et je n’aime à nourrir que les sentimens qui rapportent. Ne parlons plus de cela, ou, puisque vous avez trop d’argent, je cesserai de vous en donner davantage. — Rejettée de l’un, je voulus recourir à l’autre, et je parlai de mon projet à monsieur Delcour. Il le désaprouve plus durement encore, il me dit qu’à la place de monsieur de Mirville, il ne me donnerait pas un sol, puisque je ne songeais qu’à jetter mon argent par la fenêtre ; il me fallut renoncer à cette bonne œuvre, faute de moyens pour l’accomplir.

Mais avant que d’en venir à ce qui donna lieu à la malheureuse catastrophe de mon