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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/148

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malheureux principe, que le désespoir où est le riche d’être obligé de contempler l’infortune dans son semblable, que le désespoir d’être contraint à donner quelques secours ; — ne croyant son or fait, que pour payer ses honteuses jouissances. Il voudrait se soustraire à ces tristes obligations, il voudrait éloigner de ses yeux le spectacle attendrissant de la misère, qui glace ses indignes plaisirs, qui lui fait voir l’homme de trop près, qui le ramenant aux accablantes idées du malheur, anéantit, malgré lui-même, l’intervalle immense que son orgueil ose mettre entre l’homme et l’homme. — Voilà, monsieur, voilà les seules causes de tous ces pitoyables écrits ; n’en doutez pas, ils ne sont dictés que par l’avarice, l’orgueil et l’inhumanité… On ne veut point voir de pauvres en France, — eh bien ! que l’on s’occupe pour y réussir, du moyen de réformer les mœurs, et de préserver surtout la jeunesse de leur perfide corruption ; que l’on réforme le luxe, — ce luxe per-