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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/158

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peut fort bien ignorer de quel endroit il doit venir ; il est possible d’ailleurs qu’il n’y soit jamais venu que de Paris. Secondement, on ne connait Monsieur et Madame de Blamont, à Berceuil, que de réputation ; on n’a pas la moindre idée de leur figure, ce peut donc être le même homme ; il y a donc à parier que c’est le même homme, et si la combinaison est juste tu vois quel est l’odieux caractère, quel est le scélérat qui ose s’offrir à ton Aline ! car, si Delcour est Blamont, n’en doutons point, Mirville n’est autre que d’Olbourg.

Dans cette circonstance épineuse madame de Blamont ne sait que décider… Faire rendre, à Sophie, une plainte contre M. de Mirville, est la faire porter contre M. Delcour. Or, si les noms nous abusent tu vois qui elle compromet dans cette plainte ? cette idée l’arrête. — Cependant quelle arme elle laisse échapper, si elle ne saisit pas tout ceci, pour se débarrasser des poursuites d’un gendre, indigne d’elle assuré-