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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/171

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fatalité n’inspirera aucun éloignement à l’époux. Comme il en coûterait à Isabeau de se séparer d’un enfant qu’elle aime, vous mettrez pour clause au contrat que les deux époux demeureront chez elle, » — et on y ajoutera, interrompit Isabeau pleine de joie, que tout ce que je possède sera pour eux, madame, continua-t-elle, je ne suis pas tout-à-fait dépourvue ; j’ai un grand quartier de terre, où les deux jeunes gens pourront trouver de quoi vivre, et avec ce que vous avez la bonté de leur donner, ils seront assurément très à l’aise : qu’ils aient de la conduite et leurs enfans seront riches — Pendant ce tems, Sophie sanglottait, elle tenait une des mains de madame de Blamont, l’arrosait des larmes de sa reconnaissance, et les expressions lui manquaient pour la peindre.

Le curé s’est chargé de tout ; il a prodigué ses louanges à madame de Blamont, qui lui a dit qu’elle ne concevait pas comment des actions si naturelles, et qui don-