Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/187

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madame de Blamont : toutes les vertus habitent dans le cœur de cette respectable mère, et sa plus douce façon de jouir est de rendre heureux tout ce qui l’entoure.

Je suis inquiet de la santé d’Aline, je te la recommande, mon ami, permets-moi de remettre un moment tous les soins de l’amour dans les tendres mains de l’amitié.

Pour éviter les rencontres et pour mieux, suivre tes conseils, depuis huit jours, je ne sors plus ; j’observerai la même circonspection jusqu’au dénouement de tout ceci… Mais quelle privation pour moi de ne pouvoir aller rendre hommage aux sublimes procédés de madame de Blamont, de ne pouvoir tomber à ses pieds avec Aline, de ne pouvoir l’accabler avec cette fille charmante de toutes les louanges qui lui sont si bien dues ; peins lui du moins les expressions de mon ame : je crains pour toutes deux les soins, les embarras de cet événement ; engage les à se reposer, au moins pendant le calme que tout ceci va