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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/201

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on a cherché à se débarrasser des témoins… Circonstance malheureuse puisqu’elle nous prive entièrement des suites de cette funeste aventure, et dérobe à nos yeux des atrocités, dont la découverte nous fut devenue bien nécessaire un jour. La Dubois rendit donc ses clefs, emporta ses hardes et partit. Par le plus heureux des hasards elle vint s’établir près la barrière, dans une espèce de petite auberge où précisément arriva notre Saint-Paul, deux ou trois jours après. Il ne restait donc plus dans la maison que la délinquante et la cuisinière. — Celle-ci interrogée par Saint-Paul, la veille de son départ pour Vertfeuil, a dit que dès que la Dubois fut partie, Rose fut appellée et descendit ; qu’elle soupa fort tranquillement avec les deux amis, et qu’elle, son service, fait, s’étant retirée, comme à l’ordinaire, n’avait rien vu de particulier ; mais que le lendemain matin voulant aller servir le déjeûner, selon son usage, elle avait, trouvé tout le monde parti, sans qu’elle eût entendu rien de