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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/205

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cher Déterville… quelle multitude de crime !… et quel peut en être l’objet ?… Ici la Dubois reconnaissant chez qui elle était, s’est précipitée aux genoux de madame de Blamont, en la conjurant de ne la point perdre… Rassurez-vous, lui a dit cette malheureuse épouse,… vous êtes en sûreté ; mais ne me cachez rien ; je ne vous abandonnerai jamais, et alors cette femme poursuivit, et ses réponses nous ont appris que les deux amis, au moment de la naissance des filles, qu’ils avaient eu de leurs maîtresses, s’étaient promis de faire servir ces enfans à remplacer leurs anciennes sultanes, et de se les prostituer réciproquement, dès qu’elles auraient atteint l’âge nubile, mais que le président voyant ses droits perdus sur la petite fille de d’Olbourg, par la mort de la sienne, avait résolu de taire cette mort, et de remplacer la petite bâtarde par une fille légitime ; puisqu’il, était assez heureux pour en avoir une dans ce moment. Telle était l’histoire de Sophie ; telle était ce qui légitimait son