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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/235

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ainsi : convenez, monsieur, que vous me donneriez, si j’étais méchante, de bien justes sujets de me plaindre de vos procédés ? M. de Blamont, en quoi donc ? Madame de Blamont, que signifie cet enlèvement ? L’asyle de votre famille ne devrait-il pas être respecté ? M. de Blamont, eh bien ! tu vois d’Olbourg, les semonces que tu m’attires, je n’ai travaillé que pour toi, et me voilà grondé comme si j’étais le délinquant. M. Dolbourg, eussé-je osé me rendre coupable d’un tel genre d’offense, si tu ne le partageais pas ? Madame de Blamont, oh ! je suis fort consolée d’une telle perte ; Madame de Senneval, le désordre des mœurs de cette créature doit vous laisser peu de regrets… Deux hommes mariés ! M. de Blamont, le sacrement fait bien peu de chose à cela ; je ne dis pas que, pris comme il le faut, il ne puisse embrâser quelquefois la tête, mais, en vérité, il ne la calme jamais ; d’ailleurs, Dolbourg n’a plus de biens, c’est le plus