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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/292

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Les engagemens pris avec Isabeau, ont des écueils, Déterville les a senti : ce sera là où le président fera ses premières recherches, s’il persiste, comme il paraît, dans l’extrême envie de l’avoir ; voyez donc, avec votre aimable mère, ce qu’il y aura de mieux pour cette infortunée, et donnez-moi vos ordres, si vous croyez que dans tout ceci je puisse vous être utile encore. Cependant vous voilà tranquille jusqu’à la fin du voyage. Je l’imagine au moins ; permettez que je vous invite à mettre cet intervalle à profit, pour faire usage de vos jolis talens, quel que soit l’état que le sort vous destine, vous les retrouverez sans cesse ; ils épanouiront la fleur de vos beaux jours, si le ciel, comme je l’espère, vous en accorde après tant de malheurs ; ils calmeront vos ennuis, si par une affreuse fatalité, les épines doivent éternellement naître sous vos pas, vous devez donc les cultiver dans toutes les circonstances ; je n’en vois qu’une où peut-être ils seraient inutiles,