Aller au contenu

Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 1, 1795.djvu/350

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’on paraissait désirer d’eux, ils témoignèrent, sans la moindre contrainte, qu’ils étaient trop heureux de pouvoir reconnaître, par une aussi faible marque d’obéissance, toutes les attentions dont on les comblait : — n’imaginant pas que nous pouvions vous intéresser à ce point, madame, dit Sainville, vous nous pardonnerez d’avoir un peu déguisé le vrai en arrivant hier chez-vous. Il est des choses que l’on peut cacher, sans offenser en rien ceux avec qui l’on les déguise, en ne nous refusant point aujourd’hui aux éclaircissemens que vous exigez, peut-être serons-nous même encore, contrains à quelques restrictions ; mais comme elles ne diminueront en rien la singularité de nos récits ; vous nous les pardonnerez, madame, bien sûr que l’exactitude la plus entière guidera tous nos autres détails… Contente de ce qu’elle obtenait, madame de Blamont n’osa pas appuyer davantage ; et il fut convenu que l’on ferait un déjeûner dîna-