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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/124

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qu’elle fut aussi laide que vous… Quelques traits si l’on veut… Ce qui fait, qu’en badinant, je vous appelais ma fille ; mais j’espère que vous êtes bien persuadée que vous ne m’appartenez point. — Oh ! oui, monsieur, je connais maintenant ma naissance. — Vous la connaissez ? — Oui, monsieur. — Qu’elle est-elle ?… Et ici madame, je n’ai pas cru faire une imprudence en avouant que je savais que je n’étais que la fille de Claudine Dupuis, du pré-Saint-Gervais. — Et qui a éclairci ce point, a-t-il demandé alors avec le plus grand étonnement ? — Hélas ! monsieur, je l’ignore, mais on l’a dit dans le château. — On vous en a imposé, personne ne sait mieux que moi qui vous êtes, vous fûtes nourrie quelque temps par cette femme, mais vous ne lui appartenez pas. Puis prenant ma gorge de l’une de ses mains, et fixant ma tête de l’autre pour m’examiner de près, il vous suffit de savoir que vous n’êtes pas ma fille… Et que, quand vous la seriez, je n’en aurais que plus de droit à vous punir rigoureusement,