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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/168

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mande qu’à être rassurée, mais quel louche !… Comment ne pas croire ;… Oh mon ami ! dans quel trouble je suis ;… si ce que je soupçonne est vrai,… s’il était capable de ce comble d’horreur, ma sûreté, celle d’Aline, exigeraient qu’à l’instant nous nous séparassions de lui… Écoutez, enfin, écoutez et décidez vous-même.

Le président et Dolbourg partirent le vingt-un à six heures du matin pour Blamont, ils y arrivèrent à sept heures du soir ; de ce moment Sophie changea de chambre, et il lui devint impossible de s’entretenir davantage par sa fenêtre avec l’homme intelligent dont je dispose dans le village. Cet homme qui a des raisons personnelles de m’être attaché, a mis dans l’instant tout en usage pour observer ce qui se passerait, et il y a employé tous ses amis ; voici le résultat de ses manœuvres ; je vous envoie la lettre même afin que vous soyez plus en état de juger, si toutefois le voile impénétrable que ces scélérats ont eu l’art de jetter sur leur conduite, peut vous en laisser le pouvoir.