Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/174

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jardinier, il savait qu’elle y était, il en était convenu vis-à-vis de moi, je fus le trouver, je lui demandai pourquoi nous ne revoyons plus cette jeune personne, et ce qu’il croyait qu’elle était devenue ; d’abord il fit le mystérieux, ensuite il me dit qu’elle était partie le vingt-quatre au soir, dans une voiture avec une dame qui était venue la chercher de Paris, je n’osai lui dire que n’ayant pas quitté les environs du château depuis quatre jours, j’étais absolument certain du contraire ; mais je l’assure à vous, madame, aucune voiture n’en est approchée du vingt-un au vingt-cinq. Il n’est absolument entré personne dans la maison durant cet intervalle, excepté le postillon que je viens de vous dire, et très-certainement personne n’en est sorti. Voyant que ce jardinier n’en voulait pas dire d’avantage, et qu’il cherchait même à détourner la conversation, je le quittais et fus questionner mes amis ; sur trois des quatre routes indiquées ci-dessus, il n’a passé que des charettes