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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/247

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voyames dire au château pour qu’on ne fut pas inquiet et y revînmes dîner le lendemain… Cette protégée de mon père, cette Augustine dont je vous ai quelquefois parlé, parut la plus surprise de cette légère absence, et nous ne pûmes nous empêcher de remarquer ma mère et moi, qu’il entrait dans ses questions infiniment plus de curiosité que d’intérêt,… nous ne doutâmes pas de ce moment qu’elle ne fut ici la surveillante que le président a placé près de nous ;… nous la garderons pourtant, ma mère veut être exacte aux conventions ;… mais nous saurons nous en méfier… Je ne sais,… depuis que nous sommes ici,… je trouve à cette créature quelque chose d’égaré dans les yeux ;… elle les a superbes, et cependant ils effrayent. Elle avait autrefois de la candeur ;… une sorte de décence et d’honnêteté dans le maintien qui relevaient l’éclat de ses attraits… tout cela n’est plus aujourd’hui que de la fierté, de l’indécence et de l’immodestie… Oh ! comme le vice enlaidit ! cette malheu-