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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/259

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volontés. — Cette précaution est encore inutile, pourquoi se noircir l’imagination quand il existe autant d’espoir ? — Cela ne fait pas mourir, mon ami… cela ne fait pas mourir, et cela tranquillise : en disant ces mots, elle me remit un papier et me pria de le lire.

Comme cet écrit contenait beaucoup d’articles qui, quelque intérêt que tu puisses prendre à cette digne femme, sont pourtant de peu de conséquence pour toi, je ne te parlerai que des plus importans.

Mariée, séparée de biens, et pouvant disposer de ce qu’elle avait, elle laissait tout à sa fille Aline, sous la clause exacte de t’épouser, et elle demandait pour unique et dernière grace à son mari, de ne pas contraindre la volonté de sa fille sur une affaire où tenait absolument le bonheur ou le malheur de la vie. Dans le cas où Aline serait contrainte à un autre mariage, elle ne la privait pas de son bien, mais elle voulait qu’elle en disposa seule, et que ce bien n’entrât point