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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/334

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impossible à de tels gens de n’en pas tenir, il n’avait été pourtant question, dans cette première entrevue, que de choses indifférentes ; dès qu’Aline me vit revenir, elle demanda la permission de se retirer, elle lui fut accordée, monsieur lui donna la main lui-même pour la conduire dans sa chambre ; quand elle y entra, voyant qu’il n’y avait qu’un lit, elle demanda instamment qu’on en tendit un autre pour moi. — C’est impossible, lui répondit le président, mais elle est à portée de vous et voilà des sonnettes dont vous pouvez vous servir au besoin ; cela dit, il se retira, et nous nous arrangeâmes dans cette chambre ; en furetant dans les différens coins, nous aperçûmes dans l’embrâsure d’une fenêtre la ligne suivante, écrite avec un crayon : C’est ici que la malheureuse Sophie… la phrase n’était pas finie… — Oh ciel ! dit Aline effrayée,… ce sera ici qu’il aura conduit cette pauvre fille. Je ne le savais pas, on me l’avait dite au couvent… Et qu’en a-t-il fait ? Pourquoi l’a-t-il emmenée