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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/347

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de repos… Je veux être belle pour la cérémonie ;… je veux l’être autant que la nature pourra me le permettre,… ah ! me dit-elle, après un instant de réflexion… Ils soupent,… ils sont dans la joie et dans les plaisirs,… ils ne m’entendront pas, donne-moi ma guitarre, elle la prit, l’accorda, et parodia sur-le-champ les couplets qui suivent, sur ceux de la romance de Nina.

Air : Romance de Nina.
Mère adorée… en un moment

La mort t’enlève à ma tendresse !
Toi qui survis, oh mon amant !
Reviens consoler ta maîtresse.
Ah ! qu’il revienne, (bis) hélas ! hélas !

Mais le bien-aimé ne vient pas.

Comme la rose au doux printemps

S’entr’ouve au souffle du zéphire,
Mon ame à ces tendres accens
S’ouvrirait de même au délire,
Envain, j’écoute ; hélas ! hélas !

Le bien-aimé ne parle pas.

Vous qui viendrez verser des pleurs,

Sur ce cercueil où je repose ;
En gémissant sur mes douleurs,
Dites à l’amant qui les cause,
Qu’il fut sans cesse, hélas ! hélas !

Le bien-aimé jusqu’au trépas.