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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/359

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front, sans qu’on y pût voir autre chose que de la fureur et de la rage ; au bout de quelques minutes, il redescendît et reparut bientôt avec Dolbourg… Celui-ci frémit… lut le billet… reporta les yeux sur Aline… et versa des larmes… Puis, adressant fièrement la parole au président : « Monsieur, lui dit-il, c’en est trop ; cet épouvantable évènement m’ouvre enfin les yeux sur tous les désordres de ma vie ; ce n’est que par mes vices que j’ai inspiré de l’horreur à cette malheureuse ; je suis las de n’être dans le monde qu’un objet de terreur et de mépris ; les derniers rayons de cette vertu sans tache… frappe mon cœur, l’éclaire, et le déchire… Ô fille céleste ! continua-t-il, en prenant une des mains de ma maîtresse qu’il couvrît de ses larmes, pardonne-moi le crime dont je suis cause, daigne obtenir de l’éternel dont tu fais déjà toute la gloire qu’il veuille me le pardonner aussi, je vais l’expier dans la douleur ; je vais le pleurer le reste de ma vie. Adieu, monsieur, je ne partagerai plus vos débau-