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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/362

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moyen que de la mettre entre les mains de ma justice. — Assurément, dit l’abbé, il n’y a pas d’autre parti à prendre, c’est celui de la raison et de la sagesse. Je ne le crois pas, dit la dame avec beaucoup de force et de sang-froid, car cette fille qui n’a rien commis, n’avouera rien, hors de vos mains elle se plaindra, et ébruitera un évènement horrible que vous avez le plus grand intérêt à cacher.

Sur cela, le président sans répondre, sortit en grondant, on le suivit, et je restais seule en proie à mes douleurs et à mes inquiétudes. Voilà, monsieur, tout ce que j’avais d’affreux à vous apprendre, je ne vais plus m’occuper que des moyens de vous faire passer ces lettres, je mettrai la dernière ligne à la mienne, à l’instant où je croirai pouvoir vous l’envoyer en sûreté.

Post-scriptum de Julie.

Le conseil de la vieille dame a sans doute prévalu, tout s’apprête pour le départ,