Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/368

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moins, et connaissant votre sensibilité, voilà pourquoi je m’afflige infiniment plus pour vous que pour moi. Mais ne me regrettez pas, monsieur ; le bonheur où j’ose aspirer maintenant, est bien au-dessus de celui qui pouvait m’attendre en ce monde, daignez employer ces motifs pour consoler Valcour, je crains les premiers momens pour lui,… que n’êtes-vous là pour lui donner vos soins ! Oh monsieur ! je dispose de bien peu de choses, mais au moins personne ne peut m’enlever ce qui est à moi, je désire donc que mes petits ouvrages et mes desseins soient envoyés à Valcour, parce que je sais qu’il les aime, ce don lui fera plaisir ; et vous monsieur, je vous supplie d’accepter mes livres. Vous voudrez bien partager ce qui me reste d’ailleurs, tant en effets qu’en argent, entre les pauvres de Vertfeuille et ma chère Julie, je vous recommande cette fille, faites qu’elle puisse trouver place dans les legs pieux de ma mère, elle en est digne et par sa conduite et par tous les soins