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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/395

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paix, de plus de cinquante mille livres de rentes à Londres, qu’il avait choisi pour sa retraite ; mais le ciel, qui ne laisse jamais le crime impuni, a permis que ce scélérat fût assassiné par des voleurs, en allant visiter le nord de l’Angleterre.

Sainville toujours honnête et sensible, a voulu partager dans un autre genre la piété filiale de sa chère épouse, il a fait élever à Aline et à sa mère un mausolée superbe dans l’église de Vertfeuille, dont les attributs sont : la constance, la piété, la foi conjugale et l’amour, plaçant des couronnes de myrthes et de roses sur la tête de ces deux femmes infortunées, qu’on voit serrées dans les bras l’une de l’autre.

Dolbourg tout à fait revenu de ses travers, habite une petite campagne, loin de Paris, où il mène la vie la plus régulière, avec un bien très-médiocre, ayant laissé tout ce qu’il possédait à ses parens et aux pauvres. Monsieur Déterville, sa chère Eugénie, madame de Senneval et le comte de Beaulé, continuent d’aller, comme