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Page:Sade - Aline et Valcour, ou Le roman philosophique, tome 4, 1795.djvu/47

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LETTRE XLI.


Madame de Blamont à Valcour.


Vertfeuille, ce 5 Décembre.



Si je ne savais pas que Déterville vous a tout appris, j’attendrais à vous voir, pour épancher mon cœur dans le vôtre… Que dites-vous d’abord de cette ruse infâme qui a pensé nous enlever Aline ?… Le traître, comme il m’abusait !… comme il me joue sans cesse ! Oh ! mon ami, combien nous devons nous observer plus que jamais !… Cessons de penser à ces horreurs… Il faut que je voie maintenant les choses de près. J’en raisonnerai mieux ensuite avec vous.

Eh bien ! cette nouvelle fille… elle vous a donc plu ? ô mon cher Valcour ! elle ne m’a pas rendue aussi heureuse que je l’aurais imaginé. Beaucoup plus d’esprit